La vigne fut cultivée à Yerres et dans les environs pendant très longtemps, jusqu’à la fin du XIXe siècle. Un droit de vinage (droit seigneurial sur les vignes), daté de 1147, est connu en faveur des Abbesses d’Yerres.
Les centaines de parcelles qualifiées de terre à vigne, décrites dans l’ancien cadastre «Napoléon» de 1810, témoignent de la présence d’un véritable vignoble. Ces vignes, parcelles étroites, parsemaient les pentes des coteaux bien exposés aux rayons du soleil de la rive droite de la vallée de l’Yerres et les abords du Réveillon: on les trouvait surtout sur le coteau de Bellevue et aux Godeaux (terme désignant la tarière ou grand piquet destiné à la plantation de la vigne).
Nous trouvons également trace de la vigne dans le patronage secondaire exercé par Saint Vincent, qui protégeait les vignerons, dans l’ancienne église paroissiale d’Yerres. Nous noterons aussi les grappes de raisins qui figurent sur l’ancien blason d’Yerres. Toutefois, il s’agit des armes des Budé, dont l’un des fils Guillaume, fut Maître des garnisons du vin de l’Hôtel du Roi. Certains parcelles seigneuriales ou ecclésiastiques étaient encloses (vignes des Camaldules, de Concy).
Le plan d’Intendance dressé en 1785, décrit 50 hectares de vignes environ. Si on peut dénombrer à Yerres en 1817, 45 vignerons, 3 tonneliers, 1 marchand de vin, qui font vivre 171 personnes, soit 20% de la population (850 habitants), l’activité s’est réduite au cours du temps ; en 1846, subsistaient encore 23 vignerons et 6 tonneliers formant un groupe social de 92 personnes habitant le centre du village et le hameau de « Normandie », situé sur les hauteurs dominant l’église Saint Honest. En 1876, il ne restait plus à Yerres que 4 vignerons. Mais le souci de protéger les vignes est encore attesté dans des délibérations du Conseil Municipal de cette époque. La vigne est petit à petit abandonnée au profit des jardiniers, pépiniéristes, maraîchers. Les «vignerons» deviennent des «cultivateurs».
L’un des cépages utilisé était le meunier (ou plant de Brie, ainsi appelé à cause de la poussière cotonneuse qui recouvrait ses feuilles), robuste et au mûrissement précoce, mais qui donnait un vin de faible qualité : c’était un vin plat, de peu de garde et de peu de couleur. Un proverbe disait qu’il fallait « être deux pour boire du vin de Brie » (un pour boire, l’autre pour l’obliger à boire !), d’après R.C. Plancke
Rue de Bellevue
EXTRAIT de http://www.yerres-nostalgie.com/
Mulard, le photographe local nous fait découvrir la rue de Bellevue.
Quand la montée du Chemin de Bellevue est trop fatigante, une brève halte à la Maison Perronin (Vins et Liqueurs) est bienvenue.
110 et 112 rue de Bellevue
On se rapproche du sommet de la rue.
Il parait que le sentier en haut était tellement étroit qu’on ne pouvait y circuler qu’à pied. Il aboutissait à la rue du Cochon qui s’appelle aujourd’hui rue du Vieux Château. A remarquer, les charrues qui contiennent des pierres pour réparer (ou construire ??) la chaussée, en très mauvais état.
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