Visite et repas au musée du Vin :
Le musée du Vin est implanté dans d’anciennes carrières du Moyen Âge, qui ont servi de celliers au XVe siècle. Les frères du couvent des Minimes (Passy) produisaient alors un vin très apprécié du roi Louis XIII, à partir des récoltes viticoles du flanc des coteaux de la Seine. La rue des Eaux, où siège actuellement le musée, tient son nom de la découverte au XVIIe siècle de sources thermales qui ont été exploitées pendant 200 ans. Le musée du Vin est la propriété du Conseil des échansons de France depuis 1984, une confrérie bachique regroupant des amateurs-puristes du vin, en France et à l’étranger, et ayant pour objectif à travers ce musée de « défendre et promouvoir les meilleurs vins d’appellation d’origine contrôlée ».
Une collection de plus de 2 200 pièces est présentée sur les outils de culture de la vigne, de vinification et de dégustation du vin1. Les plus anciennes d’entre elles datent d’un siècle avant Jésus-Christ jusqu’au plus récentes du XIXe siècle. Des mannequins de cire, certains historiques comme Napoléon, Pasteur ou Balzac, mettent en scène les objets de la collection.
Réhabilités après 1950, les anciens celliers du couvent des Minimes servirent un temps de caves au restaurant de la tour Eiffel avant de devenir le musée du Vin, propriété depuis 1984 du conseil des échansons de France. Cette Confrérie, créée en 1954, a pour vocation de défendre et de promouvoir les meilleures appellations viticoles des terroirs de France. Dans ce but, elle organise en France, à l’étranger et dans ce musée, de nombreuses manifestations de prestige. Elle rassemble à travers le monde plusieurs milliers de professionnels et d’amateurs qui veillent au maintien du savoir-faire et de la qualité qui font la renommée universelle des vins français. Le conseil des échansons de France anime le musée en offrant au public, sur les thèmes de la vigne et du vin, un large éventail d’activités culturelles et de manifestations, ainsi que la visite des galeries où sont exposées la collection du musée sous la butte de Passy.
Maison Balzac :
Honoré de Balzac vécut dans cette maison de 1840 à 1847. Des onze domiciles parisiens de l’écrivain, elle est la seule qui subsiste aujourd’hui. Cette maison est aussi un témoignage de ce que fut le village de Passy au siècle passé: un lieu de villégiature pour les citadins en mal de campagne. Située en bord de Seine à flanc de coteau, la maison de Balzac fut officiellement transformée en musée en 1949. Elle est le siège du groupe d’Etudes balzaciennes et de la Société des Amis de Balzac.
Balzac se réfugia dans cette demeure en 1840 après avoir quitté les Jardies, à Sèvres, saisies par les créanciers. A l’époque, la maison était dissimulée par un autre bâtiment, un hôtel dans lequel il fallait pénétrer et descendre deux étages puis donner un mot de passe pour arriver jusqu’au pavillon de l’écrivain. Installé sous le nom d’emprunt de Mr Brugnol (celui de sa gouvernante-maîtresse!), Balzac rédigea dans ce lieu une grande partie de son monumental chef-d’oeuvre, La Comédie humaine. La Rabouilleuse, Le Curé de village, Les Paysans, Ursule Mirouet, Honorine, Mémoire de deux jeunes mariées, Modeste Mignon, Splendeurs et misères des courtisanes, La Cousine Bette, Le Cousin Pons y virent notamment le jour, tout comme Une Ténébreuse affaire mettant en scène Napoléon Ier lui-même. Balzac souhaitait égaler par l’écriture l’oeuvre immense accompli par l’Empereur. En 1825, il avait eu « l’honneur » de devenir l’amant d’une des anciennes gloires de l’Empire, la duchesse d’Abrantès, veuve du général Junot. Grâce à ses confidences et ses souvenirs, il avait approché de plus près cette période de l’histoire française. Elle l’inspira pour la rédaction de La Physiologie du mariage et en échange, il l’aida à rédiger ses Mémoires qui parurent de 1831 à 1835.
Théâtre Ranelagh :
- Histoire du théâtre
En 1755, Alexandre Jean Joseph Le Riche de La Pouplinière, fermier général sous le règne de Louis XV, fait construire dans son domaine de Boulainvilliers un théâtre abritant un salon de musique à l’extrémité de l’allée de son château. Mécène éclairé, il rassemble autour de lui tout un cénacle d’artistes et d’intellectuels parmi lesquels figurent de grands noms tels que Voltaire, Quentin de La Tour, Rameau,VanLoo,Stamitz. Epargnés par la Révolution, le château et le parc de Passy sont revendus à des spéculateurs. De ce terrain fragmenté en parcelles, Louis Mors, célèbre constructeur automobile acquiert une large partie sur laquelle il fait construire en 1894 un théâtre à l’emplacement du salon de musique de La Pouplinière. Ce passionné de musique favorise l’émergence des esthétiques musicales du début du XIXème et du XXème siècles en programmant des artistes comme Bizet, Terrasse, Wagner…
L’inauguration de ce magnifique salon de musique en chêne sculpté de style néo-renaissance, oeuvre de l’architecte Alban Chambon (1847-1928), auteur du célèbre Hôtel Métropole de Bruxelles et de nombreux théâtres en Europe et à travers le monde, a lieu le 25 avril 1900.
Il y a été joué le 26 avril 1900 pour la première fois en France la version orchestrale de l’Or du Rhin, le premier des quatre opéras qui composent l’Anneau du Nibelung de Richard Wagner.
Louis Mors meurt en 1917, sa veuve vend l’hôtel particulier en 1925, il est détruit pour faire place aux immeubles actuels dans lequel miraculeusement seule la salle de théâtre est sauvegardée… pour ouvrir au public !
En 1931, la salle, transformée et agrandie, devint un cinéma d’art et d’essai, haut lieu cinématographique de la capitale fréquenté par des personnalités comme Gérard Philippe ou Marcel Carné, réalisateur du célèbre film Les enfants du paradis, fréquemment programmé au Ranelagh.
Le théâtre s’est ensuite diversifié et chaque direction a favorisé d’autres projets mêlant divers arts.
De 2005 à 2022, Catherine Develay choisit une programmation alliant principalement théâtre et musique, mettant en valeur l’acoustique de la salle.
M. Mella.